Philippe Demarez - responsable de la métallurgie chez Nexans - en quelques mots...

Au fil de cette interview, un acteur de l’économie circulaire et de l’éco-conception, nous fait découvrir son univers en 10 mots. TEAM2 remercie Philippe Demarez, responsable de la Métallurgie chez Nexans, de s’être prêté à cet exercice.

 

PRÉSENTATION.

« Philippe Demarez, je suis responsable de la Métallurgie, qui comprend l’unité de fabrication, l’équipe de vente et l’organisation recyclage de Nexans ».

 

HISTOIRE.

« Nexans usine de Lens, est l’usine métallurgique cuivre en Europe, dédiée à la fabrication de conducteurs pour câbles électriques. Il y a deux ateliers : une fonderie qui produit le fil-machine de 8mm de diamètre et une tréfilerie qui prépare les conducteurs rigides et flexibles à des diamètres finaux de 3,6mm à 0,2mm de diamètre ».

 

MOTIVATION.

« Depuis 20 ans, chez Nexans nous organisons notre propre collecte de déchets de production issus de ses usines Européennes. Les process sont bien en place et efficaces mais les volumes collectés sont faibles, d’autant plus que nos câbleries font également des progrès dans la génération de rebuts ».

 

ENGAGEMENT.

« Nous sommes engagés depuis 2020 à réduire notre empreinte carbone de 42% d’ici 2030. Et nos relations privilégiées avec le plus gros mineur mondial en Amérique du Sud nous conduisent à préparer l’avenir à horizon 2040 ».

 

TENDANCE.

« Actuellement, le cuivre est confronté à deux grandes tendances : la volonté de réduire l’empreinte carbone et la raréfaction annoncée du cuivre extrait des mines. Ces deux raisons incitent à promouvoir encore davantage le cuivre issu du recyclage et à étudier comment mettre en place une boucle d’économie circulaire du cuivre ».

 

ÉVOLUTION.

« On peut constater que les clients câbles de Nexans sont à la fois demandeurs de pouvoir présenter un taux de recyclage significatif dans les produits qu’ils nous achètent. Ils contribuent en envisageant un contrat full service incluant la récupération par Nexans Recyclage de leurs fins de chantier, de leurs produits obsolètes et de leurs rebuts d’installation ».

 

COLLABORATION.

« Les collaborations exemplaires sont encore naissantes et les taux de recyclage attendus des deux parties étant beaucoup plus élevés qu’actuellement, il sera nécessaire de créer plus de collaboratifs ».

 

FILIÈRE DU RECYCLAGE.

« Le gros défaut de la filière actuelle est que la collecte n’est pas assez développée dans le tri à la source. Le modèle de récupération par broyage est destiné aux fonderies d’alliage. Dans le monde du câble, les exigences de conductivité du cuivre sont telles qu’il faut aboutir à du cuivre pur.

Une alternative serait un changement de paradigme chez les utilisateurs qui accepteraient des conducteurs de plus gros diamètre pour passer le même courant électrique qu’aujourd’hui : cela implique les processus de normalisation mais surtout un enjeu financier non négligeable et qui va à l’encontre du thème de la raréfaction ».

 

ENJEUX.

« Il y a un gros enjeu au niveau du cuivre : de son empreinte carbone et sa raréfaction ».

 

OBJECTIFS.

« Nous souhaitons une avancée significative sur les prises de position des acteurs du marché. À l’échelle de l’usine de Lens, l’aboutissement d’un dossier d’investissement en cours, avec des subventions à la clef ».

 

Date de publication : 13 juillet 2022